Taphonomie des matériaux : du passé au futur

L’étude et la prévision des systèmes archéologiques, principalement métalliques, ont fait l’objet de développement importants ces dix dernières années au sein de l’unité et en collaboration avec le CEA.

Les retombées des recherches sur la taphonomie des objets et matériaux archéologiques et du patrimoine sont de plusieurs ordres. Tout d’abord, les indices archéométriques contenus dans les matériaux anciens peuvent être altérés par les processus post abandon. Ainsi, comprendre les processus d’altération permet de valider l’exactitude des informations archéométriques à finalité historique.

Par ailleurs, du point de vue de la conservation, la connaissance des processus d’altération est le seul moyen de mettre en place des traitements de restauration et de protection de ces matériaux afin d’éviter leur perte irrémédiable sur le long terme. Enfin, ces données sont utilisées pour élaborer des modèles prédictifs sur les matériaux employés par les sociétés actuelles et auxquels on demande d’être en service pendant des centaines d’années, voire des millénaires. Ici l’observation de systèmes archéologiques fournit des données physico-chimiques aux modèles phénoménologiques. Cet axe de recherche est particulièrement original et place l’unité à la première place mondiale de cette thématique.
Plusieurs problématiques complémentaires sont développées, par exemple :

● Corrosion atmosphérique (métaux des cathédrales)
● Déchloruration des objets archéologiques ferreux par des traitements sub-critiques
● Mise au point de traitements innovants de protection pour la statuaire en bronze
● Influence des bactéries sur la corrosion des métaux archéologiques ferreux
● Etude des mécanismes fondamentaux pour modéliser la corrosion multiséculaire (aciers et verres)
● Corrosion des monnaies et des métaux monnayés en milieux terrestres et marins
● Altération des encres dans les manuscrits
● Altération des matériaux de l’architecture du patrimoine industriel

Nos autres thèmes de recherche